lundi 10 décembre 2007

Travailler plus, pour gagner plus, pour aider plus

Le récent débat sur le pouvoir d'achat et les mesures préconisées par le président de la république pour soutenir la demande révèlent la mauvaise forme de l'économie française. Les experts économistes affirment que la compétitivité des entreprises est telle que l'augmentation de facto des salaires ne bénéficieraient qu'aux acteurs étrangers. Il y a vingt cinq ans , la relance par la demande a échouée car les entreprises françaises n'étaient pas au rendez vous. Depuis cette époque, tous les gouvernements quelque soit leur tendance politique ont mené des politiques restrictives sur le plan de la création monétaire. En arguant son devoir de lutte contre l'inflation et la nécessité de limiter les déficits publics. Si la hausse des prix se stabilise sous les 3% depuis plus de quinze ans, en revanche les difficultés liées à la maîtrise des comptes publics se répètent chaque année lors de l'élaboration du budget. Il s'agirait maintenant de "lâcher les brides". Si le principe "Travailler plus pour gagner plus" dérange car il introduit une notion individualiste qui ne correspond pas à la culture française, toutefois il serait intéressant de voir cette logique sous le plan collectif. Ainsi, il faudrait faciliter encore plus la création des entreprises afin que celles ci se développent sans entraves administratives et/ou fiscales. Cela permettrait des créations d'emplois, davantage de recettes fiscales pour l'Etat qui pourrait jouer convenablement son rôle de régulateur. Les plus démunis ne seraient pas oubliés et la machine économique deviendrait plus dynamique car plus offrante. On peut ainsi rêver d'un cercle vertueux : activité soutenue, efficacité économique, création d'emploi, recettes fiscales abondantes, redistribution effective, justice sociale. Cependant, la plupart des responsables politiques - certains pour d'excellentes raisons ou convictions - se cambrent sur la "justice sociale" en obérant la nécessité d'une réelle assise économique.

dimanche 25 novembre 2007

L'eternel combat

Il s'agit du match que se livre en permanence le "politique" et "l'économiste". Les contradictions, les paradoxes entre la vision d'une cite idéale et celle des forces vives qui créent les richesses continuent à donner le tournis à bon nombre de responsables politiques. Le parti socialiste cherche en vain son identité en organisant des forums qui n'apportent aucune solution nouvelle. L'actuel débat sur le pouvoir d'achat est
propre à la société française. On a dénoncé le fait qu'au cours des vingt cinq dernières années, la part des salaires dans la valeur ajoutée avait diminuée de 10 points. Et qu'il faudrait désormais songer à un rééquilibrage. L'économie réelle, le système capitaliste tel que le décrivait Adam Smith, en schématisant, a pour unique but de créer des richesses. Le bien être d'autrui n'est pas considérée au premier plan. Ce système s'est hypertrophié à la fin du 20 ème siècle grâce aux nouvelles techniques de financement et à cause de la cupidité humaine. A ce titre, Les Japonais au début des années 80 et les Américains au cours des années 90 ont assuré des taux de croissance importants en dévaluant leur monnaie et ayant recours au crédit. Les européens en général et les français en particulier n'ont jamais tente de "doper" leur économie en utilisant activement tous les "outils". On connait aujourd'hui les consequences nefastes de ces politiques "agressives" avec un niveau d'endettement interieur gigantesque pour ces deux nations. Cependant l'euro land a du mal à desserrer le frein à main et n'a toujours pas réglé ses problemes de deficit. Je pense qu'il faut encourager davantage la création d'entreprise, le developpement des richesses afin que les ressources de "l'economie réelle" puisse financer de façon perenne "les politiques ideales".

dimanche 4 novembre 2007

Il faut accepter les deficits

Le débat sur l'élaboration du budget 2008 donne lieu aux mêmes incantations aux mêmes sempiternelles mises en gardes. Les principaux acteurs restent cambres sur une vision comptable rétrograde : Chaque sou dépensé doit faire l'objet d'un financement précis. L'expérience de ses vingt cinq dernières années nous prouvent que l'attention sourcilleuse de l'examen budgétaire ne garantit en rien une meilleure gestion . Ainsi, malgré l'expérience douloureuse de la relance par la demande en 1981, il faut noter que la seconde législature Mitterrandienne s'est enlisée selon ce principe : Les socialistes ont quadruplé les déficits en pratiquant une politique de "rigueur budgétaire". Personne n'en a rêvé mais les socialistes l'ont fait. Les conséquences furent dramatiques en terme de croissance sur les trois années suivantes. La création monétaire ne se fait finalement que par le biais du déficit alors que les actions devraient porter dans un premier lieu sur notre capacité à attirer les investisseurs, à favoriser le terrain fiscal et social en s'autorisant un déficit de fait qui serait combler par les richesses crées par les entreprises. Il faut laisser un espace libre aux entreprises afin que celles ci tirent un profit maximum qui se traduirait en recettes pour l'Etat et en creation d' emploi pour les salariés.

samedi 20 octobre 2007

La relance de 1981 et ses conséquences

François Mitterrand est élu président de la République le 10 mai 1981. Cela fait près d'un quart de siècle que la Gauche politique a été écarté des responsabilités. Des promesses ont été faites et le nouveau Président sait mieux que quiconque que "les promesses n'engagent que ceux qui les proclament". Il fait froid dans la maison France. Les socialistes ont fait campagne pour une politique de relance par la demande. Pour schématiser, François Mitterrand a promis d'augmenter le chauffage. Cependant, le vent souffle fort et celui ci est glacial. La perturbation est telle que les premières mesures du gouvernement Mauroy profitent essentiellement à nos partenaires étrangers. L'homme qui a permis à la gauche de revenir au pouvoir développe une politique qui tend à "chauffer la maison à o degré". Deux solutions émergent pour régler ce problème. Soit on ferme les fenêtres. Toutefois, les bourrasques sont si violentes, qu'il faudrait les armoires les plus grandes et les hommes les plus robustes pour "bloquer" les fenêtres. En outre , le chauffage n'étant pas exceptionnel, il s'agit aussi de "sortir les pulls et les anoraks". Cette solution est précaire, car si elle semble donner un "plus". On ne compte que sur ses propres forces et on ne reste pas ouvert à d'autres opportunités. Cette vision était celle des "visiteurs du soirs". Tous ceux qui croisaient Pierre Mauroy, alors Premier ministre, dans les couloirs de l'Elysée au cours des années 1982/1983. L'autre solution est de laisser les "fenêtres ouvertes" et d'attendre un éventuel réchauffement de l'extérieur. Et c'est exactement ce qui s'est passé. "La gauche fait comme la droite". Ce n'était pas la volonté de François Mitterrand, mais les faits l'ont montré. Où est la cité idéale? celle décrite par Platon . Quel est l'exercice du pouvoir éprouvé par le seul Président socialiste de la 5ème République?. On a pu constater qu'Edouard Balladur a "doublé" la C.S.G en 1993. Que les autres gouvernements prétendus conservateurs ne sont jamais revenus sur les grandes reformes qui sont pour la plupart à l'origine des socialistes. On a collé une étiquette de "faux c.." à Laurent Fabius car celui ci s'est engagé résolument pour une dialectique de Gauche. Il est inutile de revenir sur la Présidence de Jacques Chirac qui bon an mal an a fait du "Mitterrand dans le geste". Il serait donc vain d'accuser Nicolas Sarkozy de vouloir semer la zizanie à gauche (par sa politique d'ouverture). L'actuel président de la république traduit une réalité qui s'est toujours exercé même inconsciemment lors de la pratique du pouvoir. Ainsi, il faut soutenir et encourager cette vision qui nous fait sortir des schémas pré établis et nous incite à aborder de façon positive la vie politique.

samedi 29 septembre 2007

"Voici venue l'ère de l'Etat mante religieuse"

Vos dossiers mettent souvent en perspective les faiblesses coupables de nos hommes politiques. Cela fait au moins vingt ans que l'on dit que l' Etat devrait être gérer comme une entreprise. En fait, depuis les périodes fastes croissance des années 60 jusqu 'aux années 90 ,nous sommes passées de l' État providence à l'Etat mante religieuse. Car les baisses d'impôt successives n'ont jamais été accompagné de coupes budgétaires, ce qui revient à terme à se dévorer soi même.


Ce texte a été publié sur le forum des lecteurs de l' Expansion en décembre 2000.

dimanche 23 septembre 2007

"Fiscalité : toujours l'exception française"

Pour revenir sur " La course à la baisse des impôts " : le match Jospin/Schroder, le grand test des
deux leaders de l'union européenne est significatif du scepticisme français quant au vrai changement. Sur les six épreuves étudiées, la plupart tournent à la faveur du chancelier allemand. Les deux chefs de gouvernement sont socialistes, même s'ils évoluent dans un modèle différent. Cependant, les reformes française n'ouvrant pas de nouveaux espaces pour l'initiative et créent malheureusement des nouvelles contraintes ( trente cinq heures, ecotaxe, CSB etc ...). En revanche, les réformes du chancelier Schroder semblent être plus audacieuses (...). Les
pays anglo saxons ont accepté de dévaluer leur monnaie dès le milieu des années 80 et auparavant les américains avaient procédé à des baisses d'impôts massives pour encourager
l'esprit d'entreprise. A ce titre, le chancelier allemand tente d'améliorer les possibilités d'entreprendre et les conditions monétaires. Il incite plus que son homologue français à la création de richesse. En effet, les 120 milliards de baisse d'impôts sur trois ans du gouvernement Jospin correspondent aux prélèvements effectues par l'équipe précédente pour qualifier la France aux critères de Maastricht, établis à une époque où les déficits publics n'avaient pas encore quadruplé...En l'an 2000, on peut comparer le capitalisme anglo saxon au modèle allemand et hélas encore opposer l'un ou l'autre à l'exception française.

Ce texte a été publié sur le Forum des lecteurs de l'Expansion du numéro 616 du 02 au 15 mars 2000.

dimanche 20 mai 2007

"Tout n'est que tromperie"

Le dossier que vous avez constitué lors de votre précédent numéro est édifiant. On a l' impression que nos dirigeants avancent des arguments dans le seul but de favoriser leur carrière. de promouvoir leur image. tout n'est que tromperie ; la plupart des analyses sont figées dans le temps. Les pouvoirs publics parlent de justice sociale, de solidarité en tout genre alors que depuis le début des années 90, on a créé les conditions pour qu'il n'y ait aucune efficacite économique. On continue à mettre la charrue devant les boeufs.
Ce texte a été publié dans le forum des lecteurs du magazine L'Expansion, suite à un dossier de la rédaction sur "le grand betisier de l'economie" en février 1998