mardi 18 mars 2008

"sacrés menteurs"

Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy affirmait" Je serai le candidat du pouvoir d'achat". Tout le monde se souvient de ses voeux à la presse au mois de janvier où le président de la république sans aucune gêne décrétait que " les caisses de l'Etat sont vides". Nous avons eu droit depuis au "feuilleton du MEDEF" avec le scandale des prélèvements de l'U.I.M.M. Le syndicat des patrons de l'industrie métallurgique aurait selon l'expression consacrée "mis de coté" quasiment vingt millions d'euros. Laurence Parisot qui fut interrogé récemment sur cette affaire a affirme de ne pas être au courant de ces malversations. Alors même quand 2004, lorsque les premiers bruits commençaient à courir ni le ministre des finances de l'époque Nicolas Sarkozy, ni même son prédécesseur ,Thierry Breton n'ont ouvert d'enquête judiciaire. Quelle est la part de combine, voire de magouille dans le bon fonctionnement des hautes sphères de l'Etat. Faut il en être pour se taire ou pour en bénéficier? Les démocraties occidentales dénoncent des qu'elles le peuvent les républiques bananières d'Afrique ou d'ailleurs tandis que les mêmes pratiques sont courantes dans leur propre pays. Les responsables politiques ont le mauvais réflexe de dire aux électeurs ce qu'ils ont envie d'entendre alors qu'ils savent très bien au fond d'eux mêmes que la réalité est plus complexe que de beaux discours angéliques. Que la réussite quelle qu'elle soit nécessite des sacrifices, une attention quotidienne sans relâche et qu'elle est souvent, hélas, une affaire personnelle. Il serait grand temps de cesser de mentir à tout niveau afin de respecter un tant soi peu le peuple qui a tendance à s'écarter ou à se désinteresser peu à peu de la vie politique.

vendredi 25 janvier 2008

C'est la faute à Greenspan

Les secousses boursières intervenues en début de semaine inquiètent la plupart des spécialistes et observateurs. On évoque "Vienne 1871", l'année où le vocable "Krach" a été utilise pour la première fois. "New York 1929" ou encore le "lundi noir" : ce fameux 1er lundi d'octobre 1987 qui vit les principales bourses des pays riches s'effondrer. Cependant, certains tiennent à minimiser l'ampleur des dégâts à venir en argumentant sur la capacité de l'économie à rebondir, sur sa flexibilité etc.....Il faut néanmoins se souvenir que l'ancien patron de la "FED" ( la BCE américaine) Alan Greenspan en voulant soutenir l'activité après les attentats terroristes de septembre 2001 a maintenu les taux d'intérêt à un bas niveau. Si la croissance américaine a été préservé au cours de ces dernières années, une "bulle financière" s'est forme à cause des crédits octroyés alors que le loyer de l'argent était très accessible. Entre la Banque Centrale Européenne qui ne s'attache qu'à lutter contre l'inflation et la Réserve Fédérale Américaine dont le principal souci est de soutenir l'activité économique, c'est à dire la croissance il y a un juste milieu à trouver. Car la première institution monétaire s'acharne à limiter la création monétaire et la seconde aurait tendance à faire le contraire. En effet, l'inflation qui s'est déplacée du terrain de l'économie réelle vers les marches financiers il y a vingt ans continue de créer des secousses dont les effet risquent de nuire durablement à l'économie mondiale si des mesures préventives ne sont pas rapidement mises en place.

samedi 19 janvier 2008

"J'irai chercher la croissance"

Tous les experts sont formels. La croissance en 2008 ne dépassera pas 2% en France et dans l'union européenne. De l'autre cote de l'atlantique, les États unis s'attendent à une récession. Les moyens mis en oeuvre par le président américain sont colossaux. 140 milliards de baisse d'impôts afin de soutenir une activité qui menace de ralentir sérieusement. Dès l'automne 2007, Nicolas Sarkozy affirmait "J'irai chercher la croissance si celle ci ne vient pas". Cependant, la seule reforme du marche du travail, récemment entérinée par les syndicats, ne permet pas de dynamiser une économie atone. Quant aux contrats signés avec certains pays de l'O.P.E.P ou autres nations , Ils ne sont pas le gage d'une amélioration sensible et rapide de notre niveau de vie. Tous les spécialistes s'accordant à dire que l'actuel président de la république agit dans la stricte lignée de ses prédécesseurs. Cette politique idéale et inefficace que le nouveau chef de l' État pourfendait au cours de sa campagne persiste dans les faits. Il conviendrait, à l' instar de ce que font les américains, d'activer tous les outils disponibles en adaptant ces politiques audacieuses au modèle français. Les récentes incantations de Nicolas Sarkozy resteront "lettres mortes" si demeure cette absence d'originalité et de courage politique. A plusieurs reprises, les États unis ont volontairement déclenche un déficit pour relancer la création monétaire : Ronald Reagan en 1981, Bill Clinton en 1993 et Georges Bush Junior en 2008, entre autres. La rupture si souvent invoquée par le président de la république français afin de faire coïncider "politique idéale et économie réelle" n'est pas complètement engagée et devrait se traduire par des mesures radicales.

lundi 10 décembre 2007

Travailler plus, pour gagner plus, pour aider plus

Le récent débat sur le pouvoir d'achat et les mesures préconisées par le président de la république pour soutenir la demande révèlent la mauvaise forme de l'économie française. Les experts économistes affirment que la compétitivité des entreprises est telle que l'augmentation de facto des salaires ne bénéficieraient qu'aux acteurs étrangers. Il y a vingt cinq ans , la relance par la demande a échouée car les entreprises françaises n'étaient pas au rendez vous. Depuis cette époque, tous les gouvernements quelque soit leur tendance politique ont mené des politiques restrictives sur le plan de la création monétaire. En arguant son devoir de lutte contre l'inflation et la nécessité de limiter les déficits publics. Si la hausse des prix se stabilise sous les 3% depuis plus de quinze ans, en revanche les difficultés liées à la maîtrise des comptes publics se répètent chaque année lors de l'élaboration du budget. Il s'agirait maintenant de "lâcher les brides". Si le principe "Travailler plus pour gagner plus" dérange car il introduit une notion individualiste qui ne correspond pas à la culture française, toutefois il serait intéressant de voir cette logique sous le plan collectif. Ainsi, il faudrait faciliter encore plus la création des entreprises afin que celles ci se développent sans entraves administratives et/ou fiscales. Cela permettrait des créations d'emplois, davantage de recettes fiscales pour l'Etat qui pourrait jouer convenablement son rôle de régulateur. Les plus démunis ne seraient pas oubliés et la machine économique deviendrait plus dynamique car plus offrante. On peut ainsi rêver d'un cercle vertueux : activité soutenue, efficacité économique, création d'emploi, recettes fiscales abondantes, redistribution effective, justice sociale. Cependant, la plupart des responsables politiques - certains pour d'excellentes raisons ou convictions - se cambrent sur la "justice sociale" en obérant la nécessité d'une réelle assise économique.

dimanche 25 novembre 2007

L'eternel combat

Il s'agit du match que se livre en permanence le "politique" et "l'économiste". Les contradictions, les paradoxes entre la vision d'une cite idéale et celle des forces vives qui créent les richesses continuent à donner le tournis à bon nombre de responsables politiques. Le parti socialiste cherche en vain son identité en organisant des forums qui n'apportent aucune solution nouvelle. L'actuel débat sur le pouvoir d'achat est
propre à la société française. On a dénoncé le fait qu'au cours des vingt cinq dernières années, la part des salaires dans la valeur ajoutée avait diminuée de 10 points. Et qu'il faudrait désormais songer à un rééquilibrage. L'économie réelle, le système capitaliste tel que le décrivait Adam Smith, en schématisant, a pour unique but de créer des richesses. Le bien être d'autrui n'est pas considérée au premier plan. Ce système s'est hypertrophié à la fin du 20 ème siècle grâce aux nouvelles techniques de financement et à cause de la cupidité humaine. A ce titre, Les Japonais au début des années 80 et les Américains au cours des années 90 ont assuré des taux de croissance importants en dévaluant leur monnaie et ayant recours au crédit. Les européens en général et les français en particulier n'ont jamais tente de "doper" leur économie en utilisant activement tous les "outils". On connait aujourd'hui les consequences nefastes de ces politiques "agressives" avec un niveau d'endettement interieur gigantesque pour ces deux nations. Cependant l'euro land a du mal à desserrer le frein à main et n'a toujours pas réglé ses problemes de deficit. Je pense qu'il faut encourager davantage la création d'entreprise, le developpement des richesses afin que les ressources de "l'economie réelle" puisse financer de façon perenne "les politiques ideales".

dimanche 4 novembre 2007

Il faut accepter les deficits

Le débat sur l'élaboration du budget 2008 donne lieu aux mêmes incantations aux mêmes sempiternelles mises en gardes. Les principaux acteurs restent cambres sur une vision comptable rétrograde : Chaque sou dépensé doit faire l'objet d'un financement précis. L'expérience de ses vingt cinq dernières années nous prouvent que l'attention sourcilleuse de l'examen budgétaire ne garantit en rien une meilleure gestion . Ainsi, malgré l'expérience douloureuse de la relance par la demande en 1981, il faut noter que la seconde législature Mitterrandienne s'est enlisée selon ce principe : Les socialistes ont quadruplé les déficits en pratiquant une politique de "rigueur budgétaire". Personne n'en a rêvé mais les socialistes l'ont fait. Les conséquences furent dramatiques en terme de croissance sur les trois années suivantes. La création monétaire ne se fait finalement que par le biais du déficit alors que les actions devraient porter dans un premier lieu sur notre capacité à attirer les investisseurs, à favoriser le terrain fiscal et social en s'autorisant un déficit de fait qui serait combler par les richesses crées par les entreprises. Il faut laisser un espace libre aux entreprises afin que celles ci tirent un profit maximum qui se traduirait en recettes pour l'Etat et en creation d' emploi pour les salariés.

samedi 20 octobre 2007

La relance de 1981 et ses conséquences

François Mitterrand est élu président de la République le 10 mai 1981. Cela fait près d'un quart de siècle que la Gauche politique a été écarté des responsabilités. Des promesses ont été faites et le nouveau Président sait mieux que quiconque que "les promesses n'engagent que ceux qui les proclament". Il fait froid dans la maison France. Les socialistes ont fait campagne pour une politique de relance par la demande. Pour schématiser, François Mitterrand a promis d'augmenter le chauffage. Cependant, le vent souffle fort et celui ci est glacial. La perturbation est telle que les premières mesures du gouvernement Mauroy profitent essentiellement à nos partenaires étrangers. L'homme qui a permis à la gauche de revenir au pouvoir développe une politique qui tend à "chauffer la maison à o degré". Deux solutions émergent pour régler ce problème. Soit on ferme les fenêtres. Toutefois, les bourrasques sont si violentes, qu'il faudrait les armoires les plus grandes et les hommes les plus robustes pour "bloquer" les fenêtres. En outre , le chauffage n'étant pas exceptionnel, il s'agit aussi de "sortir les pulls et les anoraks". Cette solution est précaire, car si elle semble donner un "plus". On ne compte que sur ses propres forces et on ne reste pas ouvert à d'autres opportunités. Cette vision était celle des "visiteurs du soirs". Tous ceux qui croisaient Pierre Mauroy, alors Premier ministre, dans les couloirs de l'Elysée au cours des années 1982/1983. L'autre solution est de laisser les "fenêtres ouvertes" et d'attendre un éventuel réchauffement de l'extérieur. Et c'est exactement ce qui s'est passé. "La gauche fait comme la droite". Ce n'était pas la volonté de François Mitterrand, mais les faits l'ont montré. Où est la cité idéale? celle décrite par Platon . Quel est l'exercice du pouvoir éprouvé par le seul Président socialiste de la 5ème République?. On a pu constater qu'Edouard Balladur a "doublé" la C.S.G en 1993. Que les autres gouvernements prétendus conservateurs ne sont jamais revenus sur les grandes reformes qui sont pour la plupart à l'origine des socialistes. On a collé une étiquette de "faux c.." à Laurent Fabius car celui ci s'est engagé résolument pour une dialectique de Gauche. Il est inutile de revenir sur la Présidence de Jacques Chirac qui bon an mal an a fait du "Mitterrand dans le geste". Il serait donc vain d'accuser Nicolas Sarkozy de vouloir semer la zizanie à gauche (par sa politique d'ouverture). L'actuel président de la république traduit une réalité qui s'est toujours exercé même inconsciemment lors de la pratique du pouvoir. Ainsi, il faut soutenir et encourager cette vision qui nous fait sortir des schémas pré établis et nous incite à aborder de façon positive la vie politique.